Argeronne était un plein fief de haubert, qui appartenait en 1645 à messire dom Berryer, comte de La Ferrière, secrétaire au Conseil, conseiller d’État.
Louis Berryer, manceau d’origine (né en 1616, mort en 1686), il bénéficia toute sa vie de la protection de Colbert.
Grand affairiste, sinon "forban au service de l’état", né dans un milieu modeste, il constitua une colossale fortune, profitant de toutes les opportunité que sa position dans les plus hautes sphères de la finance de l’état.
En ce milieu du XVIIème, il fit élever le château d’Argeronne de 1650 à 1655.
A sa mort, Jean Baptiste, son fils aîné hérita du Domaine d’Argeronne. Poursuivit par les différentes victimes des spoliations de son père, il dut s’acquitter en 1731 d’une somme de 400.000 livres, soit plus de 7 millions d’euros d’aujourd’hui en dédommagement des plaignants.
Son fils, Louis-Jean, petit-fils donc de Louis Berryer., dilapide ses biens et ses créanciers obtiennent la cession entre autre du Domaine d’Argeronne à Jean-Jacques de Guenet, baron de St Just, seigneur de La Factière et d’Abricot, conseiller en la Grande Chambre du Parlement de Normandie.
A sa mort en 1795, son fils Louis-Alexandre, marquis de Guenet, gardera ce bien jusqu’à sa mort en 1848.
Son fils, Arthur né en 1804, en fera sa résidence habituelle.
Nous perdons la trace des péripéties du Domaine d’Argeronne, jusqu’en 1892, où à la mort de Madame de Longpré, alors propriétaire, il fut acquis pour sa fille Renée, par la vicomtesse Jean-Antoine Lopin de Montmort, née Lydia-Corinne Doligny Letterstedt (1853-1943), fille unique, héritière de vastes propriétés en Afrique du Sud acquises par son père Jacob Letterstedt (1796-1862).
Séparée vers 1894 de son époux, Jean Antoine Étienne Loppin de Montmort († 1915), redoutant que leur fils Jean (1882-1907) ne dilapide l’héritage, inquiète pour l’avenir de sa fille Renée, elle lui fit don du Domaine d’Argeronne.
.cède en 1848 Nicolas René Berryer eut le fief d’Argeronne, il devint Procureur Général du grand Conseil. Son héritier, Nicolas-René II, garde des sceaux, mourut le 15 août 1762, laissant trois filles, dont l’aîné épousa le président Lamoignon. Jean Louis Berryer, comte de la Ferrière hérita de la seigneurie d’Argeronne, mais il mangea toute sa fortune et le 13 septembre 1774, les fief-terre et seigneurie d’Argeronne furent adjugés par la règle des créanciers devant les notaires du Châtelet de Paris, à messire Jean-Jacques-Pierre de Guenet, baron de Saint Just, chevalier, conseiller en la grande chambre du parlement de Normandie, seigneur des Jonquerets, d’Aubricot et de la Pille, décédé en 1795. Louis Alexandre Clovis, marquis de Guenet, capitaine au régiment de la Reine Dragons, chevalier de saint Louis, servit dans l’armée des princes et rentra en France en 1800. Il fut remis en possession de la terre d’Argeronne qu’il conserva jusqu’à sa mort en 1848. Cette terre appartenue ensuite à M. le marquis Arthur de Guenet, fils du précédent, qui habita le château.
Il est passé depuis successivement jusqu’à nos jours, entre les mains de deux autres familles, de Montmort et récemment en 2005, Martin-Lavigne.
Construit entre 1650 et 1655, cette grande demeure à l’architecture classique et majestueuse s’élève au centre d’une vaste clairière, à l’orée d’une forêt, la forêt d’Argeronne.
Le Château dont l’architecture n’a pas subi de modifications au fil des siècles est resté très authentique et constitue, avec ses dépendances, un joyau de l’architecture du XVII° siècle.
Remarquable escalier d’honneur du Château d’Argeronne
L’authenticité du site, son positionnement idéal, forment l’atout maître pour que le Château d’Argeronne soit encore et toujours un lieu incontournable et exceptionnel dans ce XXIème siècle naissant.
L’histoire du Château d’Argeronne et de son Domaine, continue de s’écrire.
Repris en 2005 par les propriétaires actuels, la réhabilitation de ce patrimoine exceptionnel se poursuit.
Ce formidable trésor endormi reprend vie au travers de son écurie de propriétaires, ses chambres d’hôtes, ses salons, son Orangerie accueillant fêtes, cérémonies, réceptions, et autres séminaires.
Source d’inspiration inépuisable, en connexion complète avec notre monde contemporain, le Château d’Argeronne se développe aussi pour le monde de l’entreprise, avec des espaces de travail, de bureaux, de salles de réunions et/ou de conférences…