Mobile Navigation Chateu d'Argeronne
Château d'Argeronne en Normandie. Pour vous rendre au Château d'Argeronne depuis Caen, Le Havre, Rouen. Votre lieu pour vos séminaires, mariage, réunion, pour un week-end en chambres d'hôtes, ou encore profitez de la pension pour chevaux

A 1h00 de Paris, à 30 minutes de Rouen et d’Evreux, à 45 minutes de Deauville, le Château d’Argeronne au coeur de son écrin de verdure, est emblématique d’une architecture du milieu du XVIIème, sobre et élégante, lieu de villégiature et d’échanges culturels.

Situé au cœur de la forêt d’Argeronne dans l’Eure, en limite de Seine Maritime, le Domaine du Château d’Argeronne s’étend sur 25 ha de parc et de prairies. Mariages, séminaires, chambres d'hôtes, pension pour chevaux, le Domaine d'Argeronne vous offre un lieu élégant de quiétude

Situé au cœur de la forêt d’Argeronne dans l’Eure, en limite de Seine Maritime, le domaine du Château d’Argeronne s’étend sur 25 ha de parc et de prairies.

Situé au cœur de la forêt d’Argeronne dans l’Eure, en limite de Seine Maritime, le domaine du Château d’Argeronne s’étend sur 25 ha de parc et de prairies.

La ferme et son pigeonnier, vu du Château

Louis Berrier, Comte de La Ferrière, était un noble français du XVIIe siècle. Proche collaborateur de Jules Mazarin et de son successeur Jean-Baptiste Colbert, il fut Secrétaire du Conseil et Direction des Finances.

Il construisit en 1650, à proximité de Louviers, dans l'Eure, le Château d’Argeronne, du nom de la forêt qui l’entoure. 

Homme influent, il fit du Château d’Argeronne un lieu de rencontre pour les élites politiques et intellectuelles de l'époque

Argeronne était un plein fief de haubert, qui appartenait en 1645 à messire dom Berryer, comte de La Ferrière, secrétaire au Conseil, conseiller d’État. 

Louis Berryer, manceau d’origine (né en 1616, mort en 1686), bénéficia toute sa vie de la protection de Colbert. 

Grand affairiste, sinon "forban au service de l’état", né dans un milieu modeste, il constitua une colossale fortune, profitant de toutes les opportunités que sa position dans les plus hautes sphères de la finance de l’état, a pu lui offrir.

Louis Berryer constitua ainsi, en apparence une fortune immense et acquit un très grand pouvoir, mais au prix de manigances et d’intrigues… 


Cette fortune, amassée de façon peu orthodoxe. était grevée d'un passif énorme. 

Dès le lendemain de sa mort, les scellés furent placés sur nombre de ses biens.

Trois mois après sa mort, sa veuve et ses héritiers étaient condamnés à reverser aux finances la somme de 54.188 livres.

Plaintes et procédures avec les héritiers de Fouquet se succédèrent.

Le 30 mars 1699, le jugement intervient.

Le conseil d'État déclara débitrice la succession de Berryer père. 

Le Roi proclama que les héritiers de Berryer devront délaisser aux créanciers de Fouquet propriétés et possessions de la seigneurie de Ravenoville et de la Ferrière.

Le comté de La Ferrière fut vendu. 


Jean-Baptiste-Louis Berryer conserva les fiefs d'Argeronne et de Saint- Didier, et garda après négociation la jouissance de son titre de comte de La Ferrière jusqu'à sa mort le 12 mars 1743.


Il laissa un fils, Louis-Jean, qui hérita des seigneuries d'Argeronne et de Saint-Didier. Il fit abandon de ses biens à ses créanciers suivant un acte passé devant Me de Ribes, notaire, au châtelet de Paris le 1er mai 1754. Il décéda sans descendance en 1766, la branche aînée des Berryer s'éteignait là.

Messire Jean-Jacques-Pierre de Guenet

Le 13 septembre 1774, suivant le jugement de la Chambre du Conseil du Châtelet de Paris, à la requête de Me Bordier, procureur des syndics et directeur de l'Union des créanciers de M. Jean-Louis Berryer, les fiefs d'Argeronne et de Saint-Désir furent adjugés à Messire Jean-Jacques-Pierre de Guenet, baron de St Just, conseiller en la Grande Chambre du Parlement de Normandie, seigneur de la Factière, d'Aubricot, des Jonquerets et de la Pyle.


Messire Jean-Jacques-Pierre Guenet de Saint-Just fut un seigneur paisible. 

Souvent, par exemple, il présidait les réunions hebdomadaires du Conseil de Fabrique de la paroisse de Saint-Didier. Sa présence, au titre de seigneur du village, profitait sans doute au trésor de l'église. 

Nous sommes à la veille de la révolution.


Jean-Jacques-Pierre de Guenet meurt à son domicile parisien le 18 mai 1793, l’année de l’exécution de Louis XVI.

Louis Alexandre Clovis DE GUENET (1760-1848) et Jacques-Pierre DE GUENET

La Terreur se met en place à partir de cette période jusqu’à la fin de 1794, qui avec la chute de Robespierre voit un nouveau gouvernement s’établir avec le Directoire (1795 - 1799).

Cette période reste très difficile pour la plupart des Français.


Louis Alexandre Clovis DE GUENET, ayant choisi d'émigrer, c'est son frère, Jean-Jacques-Pierre, deuxième du nom, qui occupa le château pendant toute cette période trouble.


Cet ancien officier au régiment de Boufflers, Dragons, avait pris pour épouse une fille noble, Charlotte-Françoise Farineau de Closet, fille d'un capitaine d'infanterie. 

Le mariage fut célébré à Paris le 16 février 1790 à l'église de Saint-Nicolas-des-Champs. Le jeune ménage fit choix d'un logement à Caudebec-lès-Elbeuf ou cinq mois plus tard, le 20 juillet 1790, la jeune maman mit au monde un garçon, Jules César Alexandre.


Cependant, Jean-Jacques Pierre trouva un moyen assez original pour passer sans encombre cette période tourmentée : il divorça pour épouser la fille d'un meunier d'Heudreville, qu'il répudia à son tour pour épouser une couturière des environs de Bernay.


Devenu « citoyen Guenet » et n'hésitant pas à faire bon usage des lois de la République, les plus farouches républicains ne purent le considérer comme un aristocrate et le laissèrent tranquille dans son château d'Argeronne. 


C'est peut-être pour cela que les terres d'Argeronne ne furent pas confisquées ni vendues comme bien national.


Revenu des Amériques Louis Alexandre Clovis retrouva la possession du château d'Argeronne et de ses terres.

Nous sommes alors à la fin de la Restauration avec le règne de Charles X.

Cette période prend fin en 1830 avec l’avènement de la Monarchie de Juillet (1830-1848)

Sous le règne de Louis-Philippe, la France connaît alors une période de relative stabilité politique et d’expansion économique. 

Cependant, son règne est également marqué par des inégalités sociales, un mécontentement croissant parmi la classe ouvrière et les républicains, et des scandales politiques.

Cette période est témoin de l’industrialisation croissante de la France et de l’expansion du capitalisme. Cela entraîne des changements sociaux importants, y compris l’émergence d’une classe ouvrière urbaine et des tensions sociales accrues.


Le 22 décembre 1828, par testament olographe, Louis Alexandre Clovis procède au partage de ses biens entre ses trois enfants : Marie-Estelle, Arthur et Mathilde. 

Arthur recevait le château d'Argeronne et ses enclos en tant que légataire à titre particulier.


Dans les années qui suivirent le décès de Louis Alexandre Clovis de Guenet (1848), son fils Arthur (1804 -1877), héritier désigné du domaine d'Argeronne, procéda à plusieurs acquisitions des bois de Saint-Didier pour les rattacher au domaine d’Argeronne.


Arthur de Guenet vécu à Argeronne d’énorme bouleversement de la société française avec la proclamation, après la révolution de 1848, de la Deuxième République (1848-1852), puis du Second Empire (1852-1870) et enfin l’avènement de la troisième république.


Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon, en sera élu président de la Deuxième République en 1848 jusqu’à son coup d’État à la fin de son mandat, créant ce que l’on appellera le Second Empire (1852-1870).


Cette période est marquée par un autoritarisme initial, suivi d’une libéralisation progressive. 

Napoléon III modernise l’économie française, développe le réseau ferroviaire, rénove Paris sous la direction du baron Haussmann, et engage la France dans plusieurs conflits internationaux, notamment la guerre de Crimée (1853-1856) et la seconde guerre de l’opium (1856-1860).


C’est la guerre franco prussienne (1870-1871), déclarée par Napoléon III contre la Prusse, qui se solde par une défaite désastreuse pour la France, entrainant la fin de Napoléon III, capturé à la bataille de Sedan. 

Le Second Empire s’effondre.


La Troisième République (1870-1940) est alors proclamée, entrainant à Paris un vent de révolte majeur connu sous le nom de la Commune de Paris (1871).

La Commune de Paris, survenue en 1871, était une révolte populaire contre le gouvernement français. Elle a été motivée par plusieurs facteurs :

Défaite dans la Guerre franco-prussienne : La défaite de la France et le siège de Paris ont créé un mécontentement général.

Opposition à la Troisième République : Beaucoup de Parisiens se méfiaient du nouveau gouvernement républicain, qu’ils percevaient comme trop conciliant envers les Prussiens.

Revendications sociales et politiques : Les Parisiens aspiraient à des réformes sociales plus radicales et à une autonomie plus grande.


La Troisième République réprimera violemment cette révolte, et les premières années sont instables. 

Elle est caractérisée par des tensions politiques, des divisions entre monarchistes, bonapartistes et républicains, et des défis économiques, notamment le paiement d’indemnités à l’Allemagne suite à la guerre franco-prussienne.


Malgré les défis politiques, cette période voit également la poursuite de la modernisation et de l’industrialisation de la France, y compris l’expansion des chemins de fer et la croissance de l’industrie.


Célibataire et sans descendance, c’est dans ce monde en pleine effervescence,  qu’Arthur de Guenet s’éteignit à Argeronne le 11 janvier 1877 dans sa 73ème année.

Par testament en date du 1er janvier 1874, il avait institué sa nièce Pauline de la Porte (épouse de Longpré), légataire universelle.

A peine trois ans plus tard, le 8 octobre 1890, survient le décès de celle-ci, sans héritier.


Madame Grimoin, épouse de son régisseur, hérita alors du Domaine d’Argeronne, ayant été désignée, aux termes d'un testament en date du 20 juillet 1889, comme sa légataire universelle.


Un an après le décès de Pauline de la Porte, Madame Grimoin mettait en vente le château. 

En janvier 1892 il fut vendu 265.000 F (soit approximativement un peu plus d’un million d’euros d’aujourd’hui) à Lydia Corinne Doligny LETTERSTEDT (1853-1943) épouse de Jean Antoine Pierre LOPPIN de MONTMORT, et mère de Renée de Montmort


Renée de Montmort, figure importante du scoutisme féminin et du travail social en France, a hérité du château de sa mère (Lydia Corinne Doligny LETTERSTEDT). 

Issue d’une famille aisée, Renée a vécu une partie de son enfance en Afrique du Sud avant de revenir en France. 

Élevée dans le protestantisme, elle a été influencée par les relations étendues de ses parents avec des artistes, des hommes de lettres et des politiques. 


Infirmière et s’est investie dans des activités sociales à Londres et à Paris, notamment en dirigeant le Robert Browning Settlement à Londres, une œuvre sociale s’occupant de familles ouvrières, et en collaborant avec Marie Diémer pour fonder l’Association des infirmières visiteuses de France (AIV), qui luttait contre la tuberculose et la mortalité infantile.

C’est à Londres qu’elle fit la connaissance de Baden Powell et découvrit le mouvement du scoutisme féminin, les guides.


Elle joua alors un rôle central dans le développement du guidisme en France, contribuant à l’organisation de rencontres internationales de scoutisme féminin dans son château d’Argeronne.


Elle a ainsi transformé le château d’Argeronne en un lieu de rencontres culturelles et sociales.


Devenue paralysée à la suite d’une maladie contractée lors d’une mission pour les œuvres sociales en Allemagne après la Seconde Guerre mondiale, son amie Madeleine Caron l’accompagna alors jusqu’à sa mort en 1960.


Renée de Montmort a occupé le poste de commissaire international des Guides de France jusqu’en 1930 et, à la fin de sa vie, a choisi de se convertir au catholicisme.


En reconnaissance de ses soins et de leur amitié profonde, Renée de Montmort a adopté Madeleine Caron et lui a légué son château d’Argeronne à sa mort (30 novembre 1960).

Madeleine Caron - Josée Michèle Jalais:

Cette transition marque un nouveau chapitre dans l’histoire du château.


Madeleine Caron était une amie éclaireuse de Renée de Montmort, surnommée “Rainette”.

Elles furent très proches, partagèrent les mêmes combats et enthousiasmes, leur amitié aura été profonde et solide.


L’héritage de Renée de Montmort, splendide mais encombrant, fut lourd, trop lourd à porter pour Madeleine Caron, qui ne disposait pas de revenus suffisant à son entretien.


Le Domaine périclita, et c’est dans un grand état de délabrement qu’une de ses petites-nièces,  Josée Michèle Jalais, en hérita au début des années 80 (1982).

Elle engagea d’immenses travaux de restauration et de transformation pour sauver et inscrire de nouveau ce Domaine dans le monde contemporain.


L’ampleur des moyens nécessaires à cette remise en état eut raison des capacités financières de Josée Michèle Jalais, qui dût céder son domaine en 2005 à Francis et Guillemette Martin-Lavigne.


Propriétaire de ce Domaine, le couple Martin-Lavigne continua le travail engagé par Josée Michèle Jalais, transformant le château en un lieu incontournable de réceptions et de séminaires dans le paysage Eurois, voire Normand, ouvrant une structure d’hébergement de qualité avec la maison d’hôtes, et en construisant une Orangerie dans le parc, à proximité du château, offrant une touche de modernité classique à cet ensemble toujours merveilleusement conservé.


Aujourd’hui Guillemette Martin-Lavigne devenu veuve en 2018, perpétue l’histoire de ce lieu, histoire également de femmes, qui depuis la fin du XIXe furent les actrices de la vie d’Argeronne, l’emportant dans le tourbillon de la vie et de la modernité.

Construit entre 1650 et 1655, cette grande demeure à l’architecture classique et majestueuse s’élève au centre d’une vaste clairière, à l’orée d’une forêt, la forêt d’Argeronne.
Nous sommes à quelques années de la fin de la guerre de trente ans, avec un coût humain très important, laissant une France avec certes une influence européenne renforcée, mais avec des répercussions sociales et économiques désastreuses, conduisant à la Frondes (série de révoltes civiles de 1648 à 1653).

Dans ce contexte très agité, l’exubérance n’était plus de mise, et une certaine sobriété prévalait, même pour les plus puissants.

C’est ainsi que le château d’Argeronne, de style Louis XIII, reste emblématique de cette période de transition entre la Renaissance et le Classicisme Baroque.

Construit sur les fondations d’un ancien château féodal, le château se compose d'un corps de logis en briques et pierres, formant pavillons, que deux ailes viennent encadrer. Au centre de la façade, sous un fronton triangulaire, un avant-corps en pierre blanche s'ouvre sur un perron qui domine la cour d'honneur. 

L'ensemble, d’une longueur de 60 mètres comprenant trente-cinq pièces, est recouvert d'une toiture en ardoise. 

La construction n'est pas sans rappeler celle du château du Champ de Bataille, au Neubourg, qu'Alexandre de Créquy fit construire de 1686 à 1707.


Les caves voûtées du château, dernières traces du passé féodal d’Argeronne, ont conservé leur structure originale malgré le décaissement du sol effectué dans les années 1980 (Mme Josée Michèle JALAIS), afin d’y créer des espaces de réceptions.


Le début du XXe siècle a vu la construction sous la direction de Madame de Montmore, d’un Pavillon de chasse, aujourd’hui la maison d’hôte, le Pommier Doux, 

Celui-ci d’inspiration suédoise, patrie d’origine de la branche maternelle de Renée de Montmort, tout en colombage, trompe souvent le visiteur peu averti, persuadé d’avoir un exemple d’architecture normande.


Depuis maintenant une quinzaine d’années, le Domaine s’est enrichi d’une Orangerie, Pavillon de verre et d’acier, dans un style Baltard/Eiffel, venu compléter les capacités d’accueil du Château avec une grande salle de réception de plus de 400m2, inscrivant ainsi ce lieu dans la vie contemporaine.

Remarquable escalier d’honneur du Château d’Argeronne

L’authenticité du site, son positionnement idéal, forment l’atout maître pour que le Château d’Argeronne soit encore et toujours un lieu incontournable et exceptionnel dans ce XXIème siècle naissant.

L’histoire du Château d’Argeronne et de son Domaine, continue de s’écrire.

Repris en 2005 par les propriétaires actuels, la réhabilitation de ce patrimoine exceptionnel se poursuit.

Ce formidable trésor endormi reprend vie au travers de son écurie de propriétaires, ses chambres d’hôtes, ses salons, son Orangerie accueillant fêtes, cérémonies, réceptions, et autres séminaires.

Source d’inspiration inépuisable, en connexion complète avec notre monde contemporain, le Château d’Argeronne se développe aussi pour l’entreprise,  avec des espaces de travail, de bureaux, de salles de réunions et/ou de conférences…

Vue du Parc depuis l’intérieur du château d'Argeronne

Vue sur le Parc depuis l’intérieur du château

Ce site utilise des cookies. En continuant à la parcourir, vous acceptez leur utilisation. Pour en savoir plus sur les cookies et la façon de les gérer; cliquez ici

J’ACCEPTE

Refuser

Supprimer